Ce Down The Road EP porte bien son nom, comme si les quatre DJs avaient décidé de "redescendre" le long des chemins musicaux qui influencèrent leur musique. En somme, c'est une sorte d'EP patchwork qui nous est livré ici, un condensé de la formation musicale des C2C. Tout commence avec le titre éponyme, probablement mon morceau préféré de ce maxi. Un riff de blues à la guitare pour démarrer, et les platines font le reste. Le pari est osé, car rares sont les morceaux de blues revisités par la musique électronique. Les quatre MCs insufflent à cette musique un groove entraînant, dans un voyage musical où le blues, racines de la musique afro-américaine, se mêle au hip-hop et au funk.
Down The Road by C2C
Arcades, le titre suivant, est d'autant plus exaltant, plus électronique cette fois. On y retrouve l'influence hip-hop des C2C, mêlée à des sonorités qui rappellent des jeux-vidéos des années 80, avec en plus de petits airs de clavecins qui rappellent étrangement certains arrangements de Justice. Le tout est enlevé par un chant qui donne à Arcades un souffle épique aux accents pop assez entraînant.
Avec Someday, les C2C ne cachent pas, une fois encore, leur filiation avec la musique afro-américaine. La soul est à l'honneur, dans un morceau plus calme, relevé par une partie chantée très "Marvin Gaye". Someday est très proche de ce que 20syl et Greem pouvaient faire chez Hocus Pocus, dans un style plus électro-jazz. The Beat, la piste suivante, accélère le tempo et multiplie les influences musicales, reprenant au chant la voix du chanteur de Someday dans un style très soul, puis brisant le rythme avec un break très hip-hop que les Beastie Boys ne renieraient pas. Le maxi s'achève avec F-U-Y-A, le premier single du groupe, dans une ambiance mystique avec ses flûtes et ses violons asiatiques, et le remixe de Down The Road par le chanteur d'Outlines, titre le plus dance (et le moins réussi) de l'EP.
AU TOTAL, un vrai patchwork musical que nous livre les quatre DJs nantais. On regrettera peut-être l'aspect trop lisse, trop léché de ce premier EP, qui détonne avec les racines hip-hop du groupe, où les ruptures de ton et l'improvisation font pourtant légion. On ne boudera pas notre plaisir néanmoins : essai réussi !
bonne chronique !
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